Si Dieu existe, pourquoi tant de malheurs et de souffrances ?

Depuis la nuit des temps, une question revient sans cesse : si Dieu existe, pourquoi la souffrance existe-t-elle ?
Regardez le paradoxe : soit Dieu est bon, mais il n’est pas tout-puissant puisqu’il n’arrive pas à régler le problème de la souffrance ; soit Dieu est tout-puissant, mais il n’est pas bon, puisque le problème de la souffrance n’est pas réglé. C’est compliqué, non ?

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Le mal et la souffrance sont-ils des preuves de l’inexistence de Dieu ou du moins, de l’inexistence d’un bon Dieu tout-puissant ?
Le mal et la souffrance sont-ils des preuves de l’existence de Dieu ?
Comment réagir face au mal et à la souffrance ? Ou bien pour faire écho au nom de ce podcast et rejoindre son l’objectif, comment réussir sa vie quand on est confronté au mal et à la souffrance ?

Retranscription de l’épisode

Adrien Jodozy :

Depuis la nuit des temps, une question revient sans cesse : si Dieu existe, pourquoi la souffrance existe-t-elle ? Regardez le paradoxe : soit Dieu est bon, mais Il n’est pas tout-puissant puisqu’il n’arrive pas à régler le problème de la souffrance, soit Dieu est tout-puissant, mais Il n’est pas bon puisque le problème de la souffrance n’est pas réglé. C’est compliqué, non ?

Bonjour à tous. Bienvenue dans l’émission Réussir Ma Vie, l’émission qui vous montre comment ne pas la gâcher en répondant à vos questions sur Dieu, sur la foi, sur la vie. Je suis Adrien Jodozy, étudiant en théologie, et aujourd’hui, nous allons répondre à l’éternelle et fameuse question de l’existence du mal et de la souffrance sur Terre.

Si Dieu existe, pourquoi autant de malheurs et de souffrances ? Pour répondre à ce paradoxe apparent, nous développerons les trois questions suivantes : les deux premières dans ce podcast et la troisième dans le podcast suivant. Premièrement, le mal et la souffrance sont-ils des preuves de l’inexistence de Dieu ou du moins de l’inexistence d’un bon dieu tout-puissant ? [00:01:00] Deuxièmement, le mal et la souffrance sont-ils des preuves de l’existence de Dieu ? Et enfin, troisièmement, comment réagir face au mal et à la souffrance ? Ou bien pour faire écho au nom de ce podcast et rejoindre son objectif : comment réussir sa vie quand on est confronté au mal et à la souffrance ? Question à laquelle nous répondrons dans le podcast suivant, je le rappelle.

Commençons tout de suite. Le mal et la souffrance sont-ils des preuves de l’inexistence de Dieu ou du moins de l’inexistence d’un bon dieu tout-puissant ? Eh bien, il y a trois choses à dire à ce sujet. En premier lieu, il y a ce que j’appellerais la fausse promesse. Contrairement à ce que beaucoup pensent, Dieu n’a jamais promis que notre vie ici-bas serait dépourvue de souffrance. L’apôtre Pierre dira en 1 Pierre 4:12 : “Ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange.” D’ailleurs, lorsqu’on analyse la vie des hommes et des femmes de Dieu dans la Bible, elle est loin [00:02:00] d’être dénuée d’épreuves. La vôtre non plus, n’est-ce pas ? La mienne pas. Et bien la vie d’un croyant n’est donc pas plus facile que celle d’un incroyant. Néanmoins, la vraie promesse, ce que Dieu a promis par sa Parole, c’est qu’il n’y aurait plus de souffrance pour ses enfants dans la vie éternelle, au paradis, auprès de Lui. Alors vous dites peut-être, ok, mais quelle différence entre le chrétien et le non chrétien ? Si tous les deux vivent les mêmes souffrances, et bien le chrétien ne vit pas les souffrances seul, et Jésus veut prendre nos fardeaux mentaux de façon sûre et certaine. On le voit dans Mathieu 11:28, vous connaissez ce verset : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués, chargés, je vous donnerai du repos” et Jésus va également prendre les fardeaux physiques selon Sa volonté. J’inciste, selon Sa volonté, parce que on le voit avec l’exemple de Paul qui avait une écharde dans sa chair et qui a demandé à Dieu, à trois reprises de l’enlever. Mais Dieu lui a répondu : Ma grâce seule te suffit. [00:03:00] En second lieu, il faut comprendre l’origine des mots, comprendre comment le mal et la souffrance ont fait irruption dans le monde et ont contaminé la création tout entière, y compris les humains. L’événement déclencheur est ce qu’on appelle le péché originel ou plus communément le péché d’Adam et Eve. En effet, la désobéissance d’Adam et Eve a mené la création tout entière à hériter du péché et par conséquent, à être séparé de Dieu. L’existence du mal n’est donc pas le fruit du hasard. Le pasteur et théologien John Piper va déclarer : “Les horreurs physiques de la souffrance dans ce monde ne peuvent avoir un sens pour nous, une signification et une résolution juste éventuelle que si nous venons à embrasser la réalité biblique, que le péché contre un Dieu infiniment sage, juste et bon est un outrage moral plus grand que l’outrage physique de siècles de souffrance mondiale.” Autrement dit, nous avons besoin que le Saint Esprit opère une révolution totale dans notre esprit et dans notre [00:04:00] coeur, pour qu’on puisse considérer l’offense morale du péché comme étant pire que l’offense physique de la souffrance. Donc toute souffrance humaine constitue un témoignage vraiment criant de la plus grande horreur qu’est le péché humain. Puis, en troisième lieu, il y a l’argument de la limite humaine. Nous devons comprendre et même accepter que même si c’est dur pour notre ego, livrés à nous-mêmes, nous ne pouvons pas discerner les raisons qui poussent Dieu à permettre le mal. [Romain 11:33-36] Nous ne pouvons tout simplement pas avoir une idée juste de la connaissance de Dieu, de la complexité de Ses plans ou de la nature profonde du bien qu’Il vise dans Sa providence. Et vraiment, il n’existe aucune preuve que Dieu n’a pas de bonnes raisons d’autoriser le mal. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas imaginer la raison pour laquelle Dieu autorise un événement pénible et douloureux dans nos vies, qu’il n’en existe aucune. Pour que vous puissiez bien comprendre de quoi je parle, laissez-moi vous donner l’exemple du moucheron culicoïde qui [00:05:00] est un insecte extrêmement petit et même presque invisible. Si vous regardez en fait à l’intérieur d’une niche pour chien et vous trouvez un Saint Bernard, vous voyez ce grand chien de montagne très imposant, et vous n’en trouvez pas, vous pouvez affirmer qu’il n’y a pas de Saint Bernard dans la niche. Maintenant, si vous recherchez dans la niche un moucheron culicoïde et que vous n’en trouvez pas, il n’est pas raisonnable d’affirmer qu’il n’y en a pas dans la niche, puisqu’il s’agit d’un sec presque invisible tellement il est minuscule. Et bien, beaucoup de gens ne veulent pas admettre que ce n’est pas parce qu’ils ne trouvent pas de bonnes raisons à l’existence du mal, style Saint-Bernard, qu’il n’en existe aucune, style moucheron clulicoïde, vous saisissez ? Alors si je m’arrête là, tu resterais sans doute sur ta faim, ou plutôt avec des questions en suspens, et ce n’est pas mon objectif. Si l’existence du mal et la souffrance ne prouve pas l’inexistence de Dieu, cela ne prouve pas non plus son existence tu vas me dire.

Alors tentons de répondre, dès lors, à la seconde question. Le mal et la souffrance sont-ils des preuves de l’existence de Dieu ? En [00:06:00] réalité, les objections émises à l’encontre de Dieu se fondent vraiment sur un sentiment d’équité et de justice. Mais d’où vient ce sentiment ? Il n’y a que deux possibilités. Soit ce sentiment d’équité, de justice vient de notre vision du monde évolutionniste c’est-à-dire vous voyez cette théorie qu’on a tous appris à l’école, qui prétend que les faibles ont été écrasés, violentés, détruits par les forts. Ce que Darwin, l’auteur de cette théorie, appelle la sélection naturelle. Et le problème, c’est qu’adhérer à cette croyance est vraiment paradoxal lorsqu’on juge qu’un Dieu bon ne laisserait jamais apparaître des souffrances injustes. La deuxième possibilité, c’est que ce sentiment d’équité, de justice vient d’un esprit supérieur qui nous a créé et qui a fixé des normes de justice et d’équité auxquelles on se réfère [puisqu’en considérant le monde injuste et rempli de méchanceté, on suppose qu’il existe une norme extranaturelle surnaturelle qui nous permet d’établir qu’une telle chose est mal et qu’une telle chose est bonne.] Cela semble beaucoup plus cohérent. Mais comment [00:07:00] justifier qu’il n’est pas bon, dans les plans de Dieu, d’empêcher toute forme de mal d’advenir ? En réalité, les théologiens ont établi quatre raisons bibliques qui justifieraient que Dieu permette la présence du mal. 1) La raison de la punition. Elle affirme que la souffrance est le résultat de la juste punition de Dieu pour le péché et pour les pécheurs de l’Ancien Testament. Par ce biais, Dieu cherche à montrer la justesse de Son jugement envers le péché. Et je vous signale que toutes les références bibliques qui appuient chaque raison vont se retrouver dans la description de ce podcast. 2) Deuxièmement, la raison de développement de l’âme. Elle soutient que la souffrance façonne notre coeur, notre caractère, afin qu’il soit davantage à l’image de Christ. Dans sa providence, Dieu a le noble but de montrer Sa bonté en pétrissant, en taillant notre caractère dans la douleur pour l’améliorer. Le pasteur et blogueur pour ToutPourSaGloire, Raphaël Charrier, dira : Mais pour mon âme, mieux vaut une bonne épreuve qui m’abaisse qu’une bonne prédication qui m’élève. [00:08:00] Tim Keller dans son livre “La raison est pour Dieu” fera le constat suivant dans lequel vous vous reconnaîtrez, j’en suis certain : “Bien des gens doivent reconnaître qu’une grande partie de ce dont ils avaient réellement besoin pour réussir dans la vie, leur est parvenue à travers les épreuves les plus difficiles et les plus douloureuses.” On peut faire le lien avec Romain 5:3 3) Troisièmement, la raison de la souffrance comme conducteur vers Dieu. Elle affirme que la douleur est un moyen que Dieu utilise pour attirer l’attention des incroyants afin qu’ils oublient les plaisirs éphémères et les vanités de ce monde pour se tourner vers Lui et ainsi qu’ils aient la possibilité de se repentir de leurs péchés. En utilisant la souffrance, Dieu a pour but de montrer Sa miséricorde. Grâce à Ses avertissements, nous avons la possibilité d’être délivrés de Sa colère à venir. Le but premier de Dieu est que le plus grand nombre soit sauvé de l’enfer. Il faut le savoir. C’est vrai, comme Gomère, c’est dans le désert que nous sommes disposés à écouter Dieu et que dès lors, on a l’occasion de se repositionner ou de se positionner par rapport à Lui. [00:09:00] On se repent et on s’accroche à Lui ? Ou on continue sans Lui ? 4) Quatrièmement, la raison du bien d’ordre supérieur. Celle-ci déclare que certaines bonnes actions ne peuvent exister qu’en réponse à un certain type de mots, par exemple : il n’y a pas de courage sans danger, pas de pardon sans péché, pas de purification sans épreuve, pas de compassion sans besoin, pas de patience, sans adversité. Alors avec le temps, notre perspective sur l’épreuve va changer. Et nous pouvons dès lors comprendre certaines souffrances et difficultés que nous avons dû vivre, à l’image de Joseph qui a eu un parcours chaotique afin d’être élevé au poste de Premier ministre d’Égypte et ainsi pouvoir secourir sa famille et des milliers de gens qui seraient morts de faim sans lui. Mais je tiens à souligner que ce n’est pas toujours le cas. On ne comprend pas toujours certaines souffrances et c’est peut-être le plus difficile à accepter pour l’être humain qui veut toujours tout comprendre. Mais Job en est l’illustre exemple. Malgré tous les malheurs qu’il a traversés, Dieu ne lui a [00:10:00] jamais révélé les raisons de ses nombreuses épreuves. C’est peut-être d’ailleurs aussi ton cas. Il est encore trop tôt pour que Dieu t’explique la ou les raisons de cette souffrance que tu traverses. Ou Il ne compte tout simplement pas de les révéler pour ton bien. Si l’existence du mal et de la souffrance n’exclut pas l’existence de Dieu, mais bien le contraire peut l’appuyer, dès lors, comment peut-on réagir face à cette souffrance ? Parce qu’on y est tous confrontés et parce que nos proches y sont confrontés. Et je pense que c’est là le point le plus important quand on soulève le problème de la souffrance. Pour réussir sa vie, il faut inévitablement pouvoir surmonter les épreuves qui seront parsemées sur notre route.

Pourtant, force est de constater que le nombre tellement, tellement élevé de personnes accablées, écorchées, abîmées, déchirées, vidées, changées par un ou plusieurs événements douloureux, des personnes qui ne sont plus les mêmes depuis ce malheur, souvent dans l’incompréhension, [00:11:00] déçues ou en colère contre Dieu. Toi qui m’écoutes, c’est peut-être ton cas ou celui d’un proche. Pour savoir comment on peut réagir à la souffrance, ne rate pas le prochain podcast.

C’était Adrien pour Réussir Ma Vie. Que Dieu vous bénisse.

Références

1 Pierre 4:12
Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver.

Matthieu 11:28
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.

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