Salvatore Chiazza :

Bienvenue à tous. Merci pour votre écoute. On est sincèrement honoré de pouvoir s’adresser à nos auditeurs toutes les deux semaines. Merci d’être là. Merci pour vos messages aussi. Alors j’ai une bonne nouvelle. Réussir Ma Vie aura bientôt son site internet. Et oui, grâce à nos trois nouvelles recrues, notre équipe grandit. On accueille officiellement Corinne, Hugo et Bernard. Youhou ! Bienvenue à vous ! Alors aujourd’hui, sujet très intéressant et d’actualité, qui fait suite à plusieurs discussions et questions posées par nos auditeurs au sujet de l’argent au sujet de donner de l’argent, d’exercer la générosité, de donner ou de payer une dîme. Un Chrétien doit-il donner la dîme de ce qu’il gagne et si oui, combien et à qui ?

Alors petit rappel sur la dîme. Quand on parle de la dîme, on fait référence au fameux dix pour cent des revenus. D’ailleurs, le mot dîme signifie dixième. [00:01:00] Je n’entre pas trop dans les détails, mais la dîme était dans l’Ancien Testament, une taxe imposée qui avait pour but de pourvoir au besoin des lévites, c’est-à-dire de ceux qui étaient en charge du culte. Il y a ensuite eu d’autres dîmes ajoutées, mais au départ, la dîme des dix pour cent était la rémunération des lévites. Je vous rappelle que les lévites étaient la seule tribu qui n’avait pas reçu d’héritage, de terre, au moment de la distribution du pays de la Terre Promise. Dieu avait choisi ses tribus en remplacement de tous les premiers nés du peuple d’Israël qui lui appartiennent. Et Dieu a dit : vous n’aurez pas d’héritage, vous n’aurez pas de part dans le pays, Je suis votre héritage. Ce qui signifie qu’au lieu d’avoir un travail comme les autres, qui leur permettait de gagner leur vie, leur travail à eux était d’être au service de Dieu et du peuple. Et donc c’est les autres tribus qui devaient pourvoir, qui devaient soutenir cette tribu-là, qui les servait plus précisément. Ils devaient mettre un dixième de leur revenu à [00:02:00] part et ensuite l’apporter, et c’était le salaire des lévites, donc en généralisant, cette dîme de 10%, parce qu’il y avait d’autres dîmes, mais cette dîme était le moyen que Dieu avait établi pour soutenir le système cultuel dans l’Ancien Testament.

Voilà en gros le but des 10% et d’où ça vient, soutenir le système religieux. Maintenant, on est tous ok avec le fait que le peuple devait donner la dîme dans l’Ancien testament. La question est : est-ce que c’est toujours un commandement valide ? Est-ce que ça a toujours un sens aujourd’hui pour les chrétiens de la Nouvelle Alliance ? Et comme toujours, il y a le camp des “pour” et le camp des “contre”. Ceux qui disent non les chrétiens de la Nouvelle Alliance n’ont pas à payer la dîme car c’était l’Ancien Testament, on n’est plus sous la Loi, et le Nouveau Testament ne parle pas de dîme, ce n’est pas biblique. Et je crois que si on veut être honnête, et je sais que c’est difficile d’être objectif quand on parle d’argent, parce que nos coeurs sont plus attachés à l’argent, qu’on se l’avoue parfois, mais essayons d’être objectif. Si la question est : nous sommes [00:03:00] sous la Nouvelle Alliance, devons-nous donner comme ceux qui étaient sous l’Ancienne Alliance ? Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’ai déjà les oreilles qui sifflent avec cette question, je veux dire, est-ce qu’un chrétien sous la Nouvelle Alliance qui bénéficie d’une meilleure alliance et d’une meilleure promesse, est-ce que cela veut dire qu’on doit être moins généreux qu’un israélite qui est sous la Loi ? Il y a un problème dans la question. J’aime la réponse de John Piper. Je cite : “La personne qui demande : suis-je obligé de donner la dîme ? Cette personne part complètement dans la mauvaise direction.” Tout est plus grand dans la Nouvelle Alliance. Nous avons de meilleures promesses, une meilleure alliance. La lettre aux Hébreux le démontre. Pourquoi alors n’y aurait-il pas aussi un sacrifice meilleur et des dons meilleurs ? Tout est plus grand avec Christ. Pourquoi pas aussi le fait de donner ?” Fin de citation. Dois-je donner la dîme? Si tu es chrétien, tu ne dois pas donner la dîme. Si tu es chrétien, tu aimes donner [00:04:00] généreusement et sacrificiellement et avec confiance. Et la dîme représente une base de réflexion, un minimum légal. Je suis convaincu que dans des églises remplies de vrais chrétiens, donner est un fait, une joie et pas une obligation. A Cause du Saint-Esprit qui est en nous, nous sommes libérés de l’amour de l’argent et nous devons logiquement surpasser en générosité ceux qui vivaient sous la Loi. Et cela parce que nous avons une meilleure alliance, une meilleure promesse, comme dit John Piper, le Saint-Esprit travaille nos coeurs à grandir en générosité, plus que la Loi travaillait leur coeur. Christ nous domine, pas l’argent. Et Dieu n’a pas changé son désir de voir son peuple être généreux. C’est une erreur de croire que Dieu ne s’intéresse plus à ce qu’on donne concrètement. Le pasteur John Mcarthur souligne que notre générosité est clairement un baromètre de notre spiritualité, parce que Dieu aime nous voir donner ce qu’Il nous a Lui-même donné. Je cite : John Mcarthur [00:05:00] dit : “Donner est le moyen que Dieu emploie pour faire grandir Ses enfants, chaque fois que vous donnez en faisant un sacrifice, vous abandonnez un peu de votre égoïsme.” Fin de citation. La Loi de l’Ancien Testament est maintenant écrite dans nos coeurs et j’ose dire qu’aucun chrétien rempli du Saint Esprit ne peut dormir sur ses deux oreilles longtemps en négligeant la dîme. C’est un thème qui nous embarrasse parce que nous savons que nous sommes loin d’être aussi généreux que nous devrions l’être. On place d’autres priorités. On veut tout garder pour nous-même. Parfois on s’endette. Et puis on vit avec une certaine culpabilité, qu’on étouffe ou qu’on ignore tout simplement. Il suffit de voir à quel point les chrétiens sont capables de négocier pour au final essayer de donner moins ou de ne pas donner du tout, parce que quelqu’un qui demande “est-ce qu’il faut donner la dîme ?” ne pose jamais la question pour savoir s’il peut donner plus. C’est toujours pour justifier le fait de donner moins. Le pasteur Timothy Keller répond à la question de la dîme dans le Nouveau [00:06:00] Testament et il dit, je cite Timothy Keylor : En Luc 11:42, Jésus souligne la fidélité des pharisiens dans leur versement de la dîme et dit néanmoins qu’ils ont négligé la justice et l’amour de Dieu. Jésus dit alors qu’ils devraient en effet continuer leur pratique, mais sans négliger le reste. Jésus semble partir du postulat que les croyants doivent donner la dîme. Mais si nous devions réfléchir à notre relation, à la dîme dans l’Ancien Testament, je dirais ceci : il est certain que nous sommes plus bénis que les saints de l’Ancien Testament, pourquoi donc devrions-nous nous attendre à être moins généreux ? Ainsi, les chrétiens devraient voir la dîme dans l’Ancien Testament comme une sorte de pourcentage minimum de leur revenu à donner. Fin de citation. Dans la même pensée, John Mcarthur écrit : Si la loi exigeait 10% au minimum, ce montant atteint à peine le commencement de [00:07:00] ce que la grâce mérite. Fin de citation.

Donc, à la question un chrétien doit-il encore donner la dîme ? Un chrétien de la Nouvelle Alliance doit-il donner la dîme ? Difficile de défendre le non. Bibliquement, bien sûr qu’un chrétien doit donner la dîme et plus avec joie, avec foi et confiance. C’est l’Ancien testament, c’est le Nouveau Testament, c’est le message de la grâce, c’est le travail du Saint-Esprit dans nos coeurs qui nous poussent à la générosité. Maintenant, je reviens un peu en arrière sur cette affirmation de dire “la dîme, c’était dans la Loi, c’était dans l’Ancien Testament”. Et bien, il faut savoir que même cette affirmation n’est pas exacte, parce qu’en réalité la dîme est antérieure à Moïse. On voit dès la Genèse, Abraham payer la dîme à Melchizedek. On est bien avant Moïse et avant la Loi. Jacob aussi en Genèse 28. Certains commentateurs de l’Ancien Testament parlent de la dîme de Caïn et d’Abel comme d’un principe établi par Dieu dès le début. La dîme n’est pas liée à l’ancienne [00:08:00] alliance, comme si elle apparaissait avec la Loi et disparaissait avec Jésus qui accomplit la Loi. C’est le théologien William Barclay, professeur de Nouveau testament au séminaire de théologie réformée, qui écrit : L’exigence apparente de la dîme est antérieure à l’adoption de la loi Mosaïque. Et elle n’y est pas liée. Ainsi, bien que la dîme soit codifiée dans l’Ancienne Alliance Mosaïque. elle ne peut être rejetée comme faisant partie de l’Ancienne Alliance qui, elle, a été accomplie en Christ et ne s’applique plus aux croyants de la Nouvelle Alliance. Ces passages montrent la piété des patriarches et établit ce que Dieu attend de son peuple. Fin de citation. Donc la dîme est antérieure à la Loi, ce qui fait qu’elle ne disparaît pas avec la Loi. Mais elle représente une attente de Dieu envers ses enfants de tous les temps. Ce qui explique pourquoi dans le Nouveau Testament, on entend aussi Jésus défendre la dîme dans Mathieu 23 dans le chapitre 11, [00:09:00] Jésus dit : c’est cela qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Jésus s’adresse à la foule et à ses disciples, voir le début du chapitre. Je crois que quand on a un problème avec le fait d’exercer la générosité, la vraie question est toujours la même. Est-ce que Jésus est vraiment le Seigneur de toute ma vie ? Est-ce qu’il y a un attachement à l’argent ? Et la question sous-jacente est toujours : Est-ce que j’ai suffisamment confiance en Lui dans ses promesses pour lui obéir ? Cela peut sembler basique et pourtant c’est seulement dans des sujets très terre à terre en apparence comme cela, que nous avons la possibilité de démontrer à nous-mêmes et à Dieu que nous sommes vraiment des hommes et des femmes qui suivent Jésus et qui lui font vraiment confiance, pas seulement avec des mots.

On a besoin de se rappeler que tout appartient à Dieu. Dieu dira par la bouche du prophète : l’argent est à moi et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées. [Aggée 2:8]. Donc voici ce qu’il faut garder à l’esprit. Tout l’argent [00:10:00] appartient à Dieu. Toutes les ressources appartiennent à Dieu. Rien n’est à nous. cela signifie que l’argent que tu possèdes et bien c’est l’argent que Dieu t’a confié. Tout est à Lui et on s’imagine parfois que juste un dixième de ce que nous gagnons appartient au Seigneur. C’est une erreur. 100% de chaque euro appartient à Dieu et croyez-moi, ça change beaucoup de choses d’avoir cet état d’esprit. C’est à Dieu. Je me dois de gérer avec responsabilité ce qui appartient à Dieu. Je suis un intendant des ressources que Dieu me confie et Il est attentif à ma fidélité et à ce que je sois un intendant sage et généreux de Ses ressources. J’aime la pensée d’R.C. Sproul, qui explique dans son livre que penser de l’argent, qu’être un bon intendant des ressources que Dieu nous donne consiste, écoutez bien à faire de chaque dépense un investissement. Il donne son propre témoignage en parlant de la dîme comme le meilleur des investissements. Je cite : [00:11:00] la dîme n’est pas une perte. Je n’ai jamais perdu un seul centime en versant à l’oeuvre de Dieu. Plus je vieillis, plus je vais au-delà de la dîme car je vois l’importance d’investir dans le meilleur placement à long terme qui soit. Je ne dis pas que vous devez donner votre dîme pour que Dieu vous ouvre les fenêtres du ciel, vous accorde une pluie de bénédictions, je veux simplement vous exhorter à investir dans ce qui a une signification, une valeur éternelle. Fin de citation. Dieu est attentif à la façon dont nous gérons Ses ressources et à la fidélité dans les petites choses.

Celui qui est fidèle dans les petites choses se verra confier de plus grandes. John Mcarthur le dit de cette manière. Certains disent : Je me demande pourquoi je n’ai pas de ministère pour le Seigneur. Je ne comprends pas pourquoi je ne vois pas de fruit dans ma vie. Si vous n’êtes pas fidèle en ce qui concerne l’argent, comment voulez-vous que Dieu vous confie des âmes ?

Je pourrais vous nommer beaucoup d’hommes qui actuellement sont exclus de [00:12:00] la vie pastorale et du ministère pour la simple raison qu’ils ne pouvaient pas gérer leur argent. Dieu ne leur aurait jamais confié des âmes. Il s’agit là d’une affaire sérieuse. Dieu nous aide à devenir des économes fidèles. Votre manière d’administrer votre budget reflète tout le reste. Il s’agit de donner la dîme avec les principes du Nouveau Testament, la dîme sous la Nouvelle Alliance, si vous voulez. Donnez avec foi, avec priorité, avec proportionnalité, avec sacrifice, avec générosité, avec joie. On va mettre un lien vers un message que j’ai apporté sur l’argent et qui détaille ces différents sujets.

Alors je termine avec la question : à qui faut-il donner la dîme ? Et je laisse encore d’éminents théologiens répondre bien mieux que moi comme John Piper, R. C. Sproul ou William Barkley. D’ailleurs ce dernier dit ceci, je cite, la dîme est un minimum. Les chrétiens doivent toujours donner aux pauvres et soutenir [00:13:00] d’autres oeuvres qui étendent le Royaume de Dieu. [Voir 2 Corinthiens 8:9] Mais la dîme de base doit être donnée à l’église pour soutenir son oeuvre et sa mission, comme le montre Malachie 3. John Piper dans la même pensée, écrit : Si la dîme du peuple de l’Ancien Testament permettait au peuple de soutenir les lévites, posons-nous la question : ne devrions-nous pas aujourd’hui soutenir notre système d’église de la même manière, puisque nous savons que d’après le Nouveau Testament, les pasteurs devraient être soutenus ? 1 Timothée 5:18 “Tu ne museras pas le boeuf qui foule le grain et l’ouvrier mérite son salaire. 1 Timothée 5:17 : les anciens méritent un double honneur dans le contexte de soutien aux veuves. Clairement, nous savons que Paul estimait juste que les pasteurs soient rémunérés s’ils offraient toute leur vie à l’Évangile. Est-ce que cela implique pour nous de simplement donner notre dîme ? Fin de citation.

Je termine avec ceci. Il y a quelque chose de plus grand que notre vie sur Terre. Réussir sa vie, c’est la vivre pour Dieu, car c’est pour Lui que nous [00:14:00] existons. Nous sommes de passage, juste des voyageurs sur cette Terre. Alors relevons le défi de Dieu en ayant suffisamment confiance en Ses promesses de fidélité, de générosité, de provisions pour relâcher ce qui nous tient encore.

La dîme est un principe que j’applique personnellement à ma propre vie depuis que je suis enfant. Et je peux dire, parce que je le vis, la parole de Dieu est vraie, celui qui sème récolte. Je ne dis pas que donner sa dîme fait de vous des personnes riches, mais je dis que Dieu pourvoit à nos besoins avec bonté et fidélité.

Si vous avez une église, donnez votre dîme là où vous êtes membre, là où vous servez, permettez à votre église de subvenir aux besoins de ceux qui consacrent leur vie au service de Dieu. C’est tellement une bénédiction. C’est ma réalité depuis quelques mois, c’est le meilleur des investissements que vous puissiez faire.

Que Dieu vous bénisse ! C’était Salvatore pour Réussir Ma Vie. Merci pour votre écoute.